NESTOR OUTER peintre-voyageur et écrivain

Le Fonds Kelyddon est l’éditeur / distributeur de la monographie
consacrée au peintre NESTOR OUTER,
vendue au profit de la restauration du Château de Montquintin 

Bernadette BODSON, Didier CULOT, Georges JACQUEMIN, NESTOR OUTER, 285 pp., Virton, 2001
2 Volumes: Biographie + Catalogue raisonné – Nombreuses illustrations couleurs et n/b
Prix pour les deux volumes: 48 € + 5 € de frais de port au compte KELYDDON :
BE52 0682 1458 1609 (BIC : GKCCBEBB)
Edité et vendu au profit de la restauration du Château de Montquintin

Commander

De Virton au Caire en passant par Paris
Nestor Outer naît à Virton en 1865. Après ses passages à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, puis dans l’atelier de Jean-François Portaels, il séjourne à Paris pour se familiariser avec les courants artistiques français (Romantisme, Impressionnisme, Réalisme). Séduit par l’atmosphère des bistrots à la mode – dont « Le Chat noir » -, il y renouvellera fréquemment ses visites, en compagnie de compères tels Toulouse-Lautrec, Gauguin, Maurice Donnay.
A l’époque, le réalisme paysagiste de Courbet, teinté d’une tradition historique et luministe (héritage d’Eugène Delacroix), pousse les artistes sur les bords de la Méditerranée, en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Nestor Outer mettra d’ailleurs à profit chacun de ses temps libres pour des escapades proches au Luxembourg, en Angleterre, en France, mais principalement en Egypte, Turquie, Italie, Tunisie, Palestine…
A l’instar de ses contemporains qui effectuent leur « tour », il devient surtout l’un de ces peintres-voyageurs, cherchant l’exotisme et la lumière idéale. La première de ces excursions sera effectuée en Algérie avec Gustave FLASSCHOEN en 1889.
Pour ce faire, il voyage sur les lignes des Messageries Maritimes (Marseille),dont le directeur Louis TOURTET devient son ami. De cette vie aventureuse, il rapporte des récits de voyage, des contes, et une multitude d’aquarelles qui donnent à voir à ses contemporains des contrées et des peuples méconnus….En 1890, il devient professeur de dessin au Collège communal de Virton, sans pour autant renoncer à ses rêves d’évasion.

Artiste de son temps
Bien que né et mort en Gaume, dans les confins provinciaux de la Belgique, Nestor Outer s’inscrit néanmoins au sein des mouvements picturaux de son temps. Il fait entre autres partie du Cercle artistique « L’Effort », en compagnie d’Alfred BASTIEN et privilégie le paysage.
Parallèlement, il s’affirme comme un témoin de la société dans différents autres domaines d’expression tels que le journalisme, la littérature, le théâtre. Outre ses récits de voyages, il édite un journal local (« Le Gaumais », 1903-1904), produit des articles, des dessins, voire des caricatures pour d’autres revues. En bref, cet état d’esprit en fait un être profondément humaniste et indépendant attaché à son terroir et à la fois curieux de tout.

Peintre de guerre
L’une des originalités de Nestor OUTER est aussi de s’être fait le témoin pictural unique pour le Sud-Luxembourg des événements tragiques d’août 1914 et de la Grande Guerre. Environ 70 tableaux illustrent les combats, les destructions, la vie sous l’Occupation.
Inspiré sans doute par la démarche d’Alphonse de NEUVILLE (1836-1885) qui peignit le conflit franco-prussien de 1870, Nestor Outer voulut suivre une voie mémorialiste, teintée d’une veine romantique similaire. Des écrits complètent cet œuvre peint : durant quatre ans, il rédige son « Journal d’un Bourgeois pendant la guerre », qu’il ponctue en 1918, d’un ouvrage intitulé « Les Larmes gaumettes – Les crimes des Allemands en Lorraine belge », en collaboration avec Léon Thiry, alors directeur des usines sidérurgiques de Halanzy. Ces deux ouvrages forment les repères contextuels de cette période entre 1914 et 1919.

Peintre majeur de l’école gaumaise de peinture
Parmi la très riche lignée d’artistes que l’on peut découvrir en Gaume, on doit sans conteste à Nestor OUTER d’avoir enfin été le meilleur chantre de sa région natale.
Il en a décrit avec grâce les beautés et la richesse à travers des paysages embrumés et mélancoliques, des vues de villages pittoresques et ensoleillés, des portraits expressifs. C’est lui qui, parmi tous, en a le mieux chanté la poésie, et l’a ouverte au monde extérieur.