La Ferme de la Dime

La ferme de la dime représente un des pouvoirs financiers du seigneur…

C’est en 1765 que Mgr de Hontheim fit construire cet intéressant bâtiment, pour y percevoir, comme c’était l’usage, sa part du dixième des récoltes des habitants. Elle est de forme tricellulaire, alignant au bord de la place, le logis percé de deux fenêtres cintrées, la grange et l’écurie, sans oublier la « bawète » à mi-hauteur, petite ouverture à volet, à laquelle la basse-cour accédait par une petite échelle.

L’ensemble sans étage est couvert d’une toiture de tuiles rondes, bordées de part et d’autre d’un alignement de pierres appelés « cladasses », qui doivent éviter la prise au vent.

A l’intérieur, l’on retrouve la disposition traditionnelle des habitations rurales en Gaume: un petit couloir ouvre à gauche sur la cuisine, avec ses dalles de pierres brunes et son vaste foyer doté d’un four à pain dans l’encoignure. La taque en fonte assure, à l’arrière, le confort calorifique du « pêle », la belle chambre. A droite du couloir, un petit bureau, puis au fond un vaste local bien éclairé servit, durant le 19ème siècle, de salle de classe, lorsque les privilèges de la noblesse eurent été abolis. La petitesse du village imposa vite de fermer l’école, et de prodiguer l’enseignement aux enfants de Montquintin et de Couvreux, à Dampicourt.

En 1965, un don de la famille Braffort accorde le bâtiment au Musée Gaumais, et Edmond Fouss, son fondateur et conservateur y installe le petit Musée de la Vie Paysanne qui l’occupe encore aujourd’hui.