11 et 12 septembre 2010

 

Ces 11 et 12 septembre après-midis, “Dépassés par le succès”, c’est le sentiment que l’ASBL « A Montquintin » et le Musée gaumais, travaillant en collaboration, ont retiré des centaines de personnes qui se sont déplacées pour discuter avec les bénévoles qui depuis 15 ans tentent de sauver le château de la ruine et de l’oubli. Un travail polyvalent qui va de la gestion du projet architectural à la recherche de mécènes, en passant par toutes les figures du travail manuel, du terrassier au maçon, du tailleur de pierre au charpentier, le tout avec trop peu de moyens financiers et beaucoup d’enthousiasme.

Ainsi, par petits groupes visitant d’abord le Musée gaumais de Virton où pas moins de cinq restaurateurs faisaient part de leurs méthodes, un public dense, concerné aussi bien par la conservation des œuvres d’art (peintures, papiers, sculptures, polychromie etc.) que par l’architecture, se dirigeait ensuite vers Montquintin, pour y parcourir le village sous la conduite des guides, puis les tours, les courtines, le lavoir, les fondations.

Le public était exceptionnellement admis dans les arcanes du château, pour s’intéresser à un chantier de démonstration. Muni des casques de protection adéquats, les caves, les tours, les courtines lui étaient commentés. Les visiteurs ont pu se faire expliquer le projet en cours, examiner les plans, dialoguer avec des bénévoles au travail, qui à la taille de la pierre, ou la confection d’un cintre de voûte, qui à la restauration du lavoir, ou à la consolidation de maçonneries, et observer les indispensables examens préliminaires à d’éventuelles fouilles archéologiques.

Ces Journées ont été l’occasion d’échanges sympathiques où chacun y va de sa question ou de sa suggestion sur la manière de restaurer, le but du projet, les anecdotes, admirant ici une initiative heureuse et cherchant là une solution à préconiser. Le village de Montquintin mériterait certainement de faire l’objet d’un projet de rénovation rurale du bâti. Le château se flatte, lui, de créer des vocations : volontaires toujours plus nombreux pour les chantiers d’été, candidats à des études en rapport avec le patrimoine (architecture, histoire de l’art, archéologie) furent nombreux à s’informer.

La leçon à retirer est certainement l’intérêt toujours plus croissant du public pour des projets ambitieux et insolites. Ceui de Montquintin est le seul de ce type dans le sud-Luxembourg. De nombreuses personnes se passionnent aussi pour la portée pédagogique qui parvient ici à concilier de manière étonnante le cohabitation de diverses générations, jeunes et anciens pour la sauvegarde du site, avec la formation aux métiers, à la vie en groupe, à la discipline et au désintéressement : toutes les composantes d’un idéal réussi.

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